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/ Logo HEC Montréal Bureau du respect de la personne

Testez vos connaissances : vrai ou faux?

1. Il y a peu de chance qu’une personne de mon entourage ou encore, moi-même, subissions des violences sexuelles.

FAUX
Tout le monde peut subir une violence à caractère sexuel, sans égard au statut socio-économique, au style vestimentaire ou aux endroits fréquentés. Une femme sur 3 et 1 homme sur 6 seront victimes de cette forme de violence au cours de leur vie.

2. Il est improbable qu’une personne que je connais, ou à qui je fais confiance, puisse commettre une violence sexuelle à mon endroit.

FAUX
La forte majorité (environ 80 %) des violences à caractère sexuel sont perpétrées par une personne connue de la victime : connaissance, collègue, fréquentation, conjoint, ami, membre de la famille.

3. Les violences sexuelles ont lieu tard le soir, dans des lieux sombres ou isolés.

FAUX
Les violences sexuelles peuvent être commises à toute heure du jour ou de la nuit, se déroulent la plupart du temps dans des endroits privés, tels que l’appartement de l’agresseur ou de la victime.

4. Il est inacceptable d’avoir une relation sexuelle avec une personne qui est intoxiquée ou inconsciente à cause des substances qu’elle a consommées.

VRAI
Être en état d’ébriété et d’intoxication ou inconsciente à cause des substances consommées invalide le consentement. La drogue du viol numéro un demeure l’alcool.

5. Les fausses plaintes sont nombreuses.

FAUX
Il n’y a pas de différence entre les crimes à caractère sexuel et les autres formes de crimes concernant le nombre de fausses plaintes. Croire que le nombre de plaintes frivoles ou abusives est fréquent, relève de préjugés inhérents à la culture du viol.

6. Une violence sexuelle ne peut pas être provoquée par une tenue vestimentaire ou une attitude aguicheuse.

VRAI
Toute personne est en droit de refuser une activité sexuelle, et ce, peu importe son habillement ou ses comportements. Il appartient à la personne qui entreprend les activités sexuelles de s’assurer de l’accord volontaire de l’autre et de cesser toute activité si le consentement n’est pas clairement présent. L’idée qu’une personne agit sous l’emprise d’une pulsion incontrôlable est un mythe. Les violences à caractère sexuel sont des actes de domination et de pouvoir d’une personne à l’encontre d’une autre.

7. En l’absence d’une résistance claire de la part de la personne, il n’y a pas vraiment de violence sexuelle.

FAUX
Plusieurs éléments peuvent rendre difficile, voire impossible, de résister à un agresseur : la peur des représailles, la surprise, un état altéré par des substances, une éducation favorisant la passivité en cas d’agression.

8. Les violences à caractère sexuel sont rarement sensationnelles, violentes, très visibles de l’extérieur.

VRAI
La plupart des violences sexuelles sont commises à l’abri des regards ou subtilement perpétrées, et ce, la plupart du temps, au moyen de la manipulation ou de la menace, et n’impliquant pas nécessairement la violence physique.

9. Si le récit présenté par la victime soulève des inconsistances ou des contradictions, c’est qu’elle n’a pas réellement été victime de violence à caractère sexuel.

FAUX
Plusieurs éléments peuvent altérer la mémoire : les émotions fortes, les mécanismes de défense, l’état de consommation au moment des faits, et le délai écoulé entre l’événement et la dénonciation.

10. Si la victime n’a pas une forte réaction émotive, cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas été victime d’une violence sexuelle, ou alors que l’agression n’était pas très grave.

VRAI
De la même façon que pour les autres expériences de trauma, comme le deuil, chacun et chacune réagissent de façon unique. Cette réaction ne reflète pas la gravité du geste subi ou l’ampleur des conséquences sur la victime.